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Mutualiser les démarches pour être plus efficaces et décrocher une oreille plus attentive auprès des autorités de tutelle : c’est l’esprit qui anime ces dernières semaines la fédération colombophile française (FCF) et la société nationale de colombiculture (SNC). Lundi 19 septembre, une délégation mixte a été reçue pendant plus d’une heure et demie au ministère de l’Agriculture par Emmanuel Honoré, proche conseiller de Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture. La FCF et la SNC avaient sollicité ce rendez-vous : il a pu se tenir rapidement grâce à l’intervention de Jean-Pierre Decool, sénateur du Nord et… colombophile.

De gauche à droite, dans la cour du Ministère de l’Agriculture : Thibaut Enguerand, Bernard Bourgeois, Benoît Cailliez, Jean-Pierre Decool, Anthime Leroy, Philippe Hudry.

La FCF était représentée par Benoît Cailliez, président, Bernard Bourgeois, secrétaire et Thibaut Enguerand, responsable de la commission contrôle. La SNC était conduite par Anthime Leroy, président, et Philippe Hudry, vice-président. Anthime Leroy est par ailleurs président de la Société centrale d’aviculture de France (SCAF). FCF, SNC et SCAF pèsent plus de 25.000 éleveurs. Jean-Pierre Decool a accompagné cette délégation au ministère de l’Agriculture.

De nombreux sujets d’inquiétude ont été abordés, à commencer par celui l’influenza aviaire. Entre législations européenne et française, FCF et SNC se heurtent régulièrement à des interprétations départementales qui perturbent voire empêchent la tenue des concours et des expositions de pigeons. FCF et SNC ont demandé une interprétation uniforme des règles liées à l’influenza aviaire.

Autre sujet abordé, la reconnaissance des vaccins contre la paramyxovirose dépourvus d’AMM (autorisation de mise sur le marché) en France mais avec des AMM de pays membres de l’Union européenne : avec l’appui de l’Uwepa (l’union des fédérations colombophiles nord-européennes), une démarche européenne pourrait être lancée pour qu’un vaccin autorisé dans un pays de l’UE soit accessible à la vente en France.

D’Europe il fut aussi question pour doter les pigeons d’un passeport européen (ou d’une autorisation de circulation délivrée par la fédération) pour faciliter les échanges : visite chez un vétérinaire frontalier, participation à une exposition, échanges entre éleveurs. Aujourd’hui, il existe un passage obligé par les directions départementales de protection des population (DDPP) et le système douanier TRACES.

La délégation FCF/SNC reçue par Monsieur Emmanuel Honoré, Conseiller auprès du Ministre de l’Agriculture (au milieu à gauche).

La FCF est intervenue plus spécifiquement sur le dopage en demandant que l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) puisse être compétente pour les pigeons voyageurs. Si l’AFLD est aujourd’hui compétente avec les sports avec animaux rattachés au ministère des Sports, elle ne l’est pas pour la colombophilie sportive affiliée au ministère de l’Agriculture.

Sujet sensible pour la FCF : les rapaces. La FCF a remis un dossier sur les ravages causés par les rapaces sur la biodiversité française. Le pigeon voyageur en est l’une des principales victimes.

Dernier point abordé, le projet d’une maison de la colombophilie dont l’édification est programmée à La Bassée (Nord).

FCF et SNC saluent les qualités d’écoute du ministère de l’Agriculture. Cette rencontre devrait appeler de nouveaux échanges pour répondre aux problématiques du pigeon français.